Le tournoi "Oh! Un pic'...pocket"

C’était une matinée pluvieuse, comme on en connaît souvent dans la région. Apo, Cyric et Fripouille avaient ainsi décidé de passer le temps à se rassasier en attendant que le temps, lui, daigne changer. Aux dires de ces dégustateurs, le mot aurait sûrement étranglé les fines bouches de la Capitale, le tonnelet de bière qu’avait ramené Fripouille de ces excursions nocturnales, ainsi que le jambon braisé que Cyric avait subtilisé aussi gracieusement que le jambon lui-même à un marchand, faisaient bonnes impressions, on ne parlait déjà plus des gouttes de pluie qui tombaient, tristement soient-elles, sur le rebord de la fenêtre, mais plutôt des récits et contes divers, d’aventures passées, de souvenirs de victimes et de compères qui avaient marqué à tout jamais les esprits.

-… et tu te souviens de ce type dans le château, on aurait dit qu’il avait mangé une enclume tellement il courait comme un escargot.

- Oui trop bon, mais t’aurais pu faire plus attention quand même, comment t’as pu te faire repérer en prenant sa bourse? Il était en train de dormir.

- Bah ce sont les aléas de la profession Cyric, laisse donc Fripouille un peu tranquille, c’est déjà bien aise qu’il nous ai ramené ce tonnelet de bière sans l’avoir vidé en chemin… même si tu n’as pas tout à fait tord, entraîne toi mieux que ça, essaye de voler les noisettes aux écureuils s'il est trop risqué de prendre les godasses d’un mort, conseilla Apo à Fripouille tout en rigolant.

- J’aurais bien aimé vous y voir, répliqua d’un ton sec Fripouille qui dans la conversation c’était sentit vexé. Je ne pouvais pas deviner qu’il avait fixé sa bourse à une chaîne et jusqu'à preuve du contraire, je n’ai encore jamais coupé de chaîne avec ma dague, tiens d’ailleurs il y a toujours la marque, ici regardez ! Leur expliqua Fripouille tout en montrant sa dague qui n’était du coup plus si effilée que ça.

- M’empêche que j’aurais sûrement fais mieux, déclara Ticenta en entrant dans la cuisine.

La centaure de la maison, un peu tatillonne sur les bords par moment était ainsi rentrée en compagnie de Suyana la petite félis aux yeux de velours qui ne pouvaient que rivaliser avec la douceur de sa peau. Elles avaient due être attirées par la conversation qui s’était amplifiée au fur et à mesure des mesures de bières.

- S’il le faut on peut sortir d’autres choppes, pour continuer à en parler, qu’est ce vous en dites les filles ? demanda Fripouille. La boisson est fraîche, elle ne va pas vous monter à la tête.

- C’est certain que dans ton cas elle y monte plus vite, rétorqua la centaure en regardant le nain de haut.

- Allez, pas de remarques déplacé les enfants, nous sommes, tous ici dans un même but, à nous de ne pas dévier de notre tache, déclara Apo d’une voie sereine. Tu disais donc, Ticenta ? Que tu aurais sûrement fait mieux que l’ami Fripouille.

Et déjà, une idée commençait à étinceler dans la prunelle de ses yeux, enfin le chef avait-il trouver un moyen pour redonner un esprit de compétition au sein d’un groupe qui commençait à se demander si un jour ou l’autre il devrait passer à autre chose que le vol de gopis ou de patates pour certains.

- Si faut, je te retrouve le gros balourd, je n’ai pas eu sa bourse mais je saurai le reconnaître entre mille, prévins Fripouille.

- Non ça ne sera pas la peine Fripouille, déclara Apo, puisque tu te dis plus forte que lui Ticenta, essaye donc de lui dérober quelques piécettes.

- Qu’est ce que c’est que ce jeu encore ? demanda Ticenta, de toute façon il tiens pas debout, il se colle à la table pour rester droit, ça serait profiter de l’occasion.

- Même pas vrai la jument, je tiens encore debout, pas de ma faute si la table est trop basse pour que je ne puisse m’allonger dessous.

- Dans ce cas nous attendrons que vous soyez au meilleur de votre forme tous les deux, qui y a t’il Suyana ? Tu m’as l’air bien préoccupée, voudrais-tu participer aussi à leurs enfantillages.

Cyric commençait à comprendre la manœuvre de son chef, Suyana aussi par la même occasion, avait sentit le petit grain de folie qui germait au fond de ses yeux.

- C’est que… comme disait ma grand-mère, ne frappe pas la mule qui tire ta chariote si elle refuse d’avancer, d’autres auraient pu reculer… Oui je sais ma grand-mère était un peu rêveuse, trop souvent d’ailleurs. Ce qui veut dire que l'on saura qui est le plus habile de nous trois, mais cela ne voudrait rien prouver auprès des gens de notre profession.

Apo qui sur la dernière phrase, n’avait jusqu’alors pas penser à étendre ce petit jeu à d’autres membres extérieurs à l’auberge, se demanda s’il serait judicieux d’organiser un rassemblement de tous ces voleurs qui peuplent les Terres Argentées, et c’est Cyric qui, spontanément, lui fournis la réponse.

- C’est une bonne idée ça ! Pourquoi est-ce que l’on n’organiserait pas un tournoi comme on a vu la semaine dernière dans la capitale, sauf que cette fois si au lieu de piller les spectateurs venu voir les combattants, on se volerait mutuellement à l’abri des regards.

Aux mines réjouit de ses compagnons Apo vit qu’il se devait d’organiser quelque choses de grandiose, et c’est dans un tintement de choppe et une ambiance bon enfant qu’il décida que les premiers jeux « Oh ! Un Pic...Pocket » allait avoir lieu dans la bourgade.

- Bon et bien d’accord, on va organiser les premiers et les plus fantastiques Jeux « Oh ! Un Pic...Pocket » de toute la région. Qui veut s’occuper des invitations ? Je suis certain que ça fera plaisir aux Capitaine, Nedra et tous les autres…

La discussion continuait de plus belle en y intégrant de nouvelle tête, Ellenthir Nightscarf et Eryolfe, les deux compères revenait d’un casse raté de la brasserie du coin d’où une certaine contrariété dans leurs visages mais le projet en cours les fit sourire et au final rejoignirent la grand table. Laola et Luna, qui revenait avec une chariote remplie de bois d’ent pour le chauffage, laissèrent la corvée de bois pour se joindre au festivité, même le Comte Sarytram, sortit de son cercueil en ce demandant bien qu’est ce que c’était que toute cette animation, mais rejoignit sa cave en voyant qu’il était pas loin de midi, la lumière du jour, bien qu’amoindrit par la pluie, restant toujours un mauvais allié pour les vampires de ça sorte. La matinée avait ainsi fait place à l’après-midi sans que tout le monde y prête attention, des idées fusaient dans tous les sens, on entendait par si par là des propositions de jeu, comme « le vol à poil », signifiant que l’on devait voler sans aucun équipement, ou bien le « vol au dessus d’un nid de casse cou », idée quelque peu sadique qui consistait à ce voler lors d’un raid de barbare, idée qui ne fit pas l’unanimité mais bon d’autres style d’affrontement fur aborder, sans parler des activité annexe, avec la buvette toujours ouverte même quand il n’y a pas de match, ou encore le service d’infirmerie, proposé par Laola, pour venir en aide aux petits bobos qui viendrait assombrir ces jours ou nuits de festivité.
Le lendemain, toute la petite auberge était en activité, il avait fallut aller emprunter des rouleaux de parchemin aux mages de la cité voisine pour écrire des invitations, mais faute de mages rencontrer dans la manœuvre, l’emprunt à cours terme se transformât en plus long terme… Suyana et Luna de leurs pattes habiles décidèrent d’écrire aux gens qui pourraient être intéressés, Laola, préparait déjà des bandages pendant que Fripouille et Cyric s’occupait de l’inventaire pour la buvette. Wiss regagnait l'auberge quand il vit son chef placardé une pancarte sur la porte.

- Bah Wiss ! Qu’est-ce que tu fais tous nu ? Je sais bien que la pluie a fait place au beau temps mais quand même ! Tes chattounes t’ont encore fait des misères ?

- Oh ça va, grommela le félis, je me suis fait voler mes affaires pendant que je cuvais derrière la brasserie du père Urchon… Si je retrouve l’enfoiré qu’a piqué mon futal ça va chauffer pour ses fesses, je te le garantis !

- Et bien en attendant de chauffer ses fesses entre donc réchauffer les tiennes. Tiens au fait avec les autres on a eu l’idée d’organiser un festival rien que pour nous, ça te dit de venir te mesurer à d’autre ? Et qui sait, tu retrouveras peut-être ton pantalon sur l’un des participants…

- Oh vin dieu de bordel de couillasse, il aura intérêt à courir vite le gars. En plus ça tombe bien j’avais les mimines qui me démangeaient ces derniers temps. Au fait, qu’est ce qu’il y aura à gagner ?

- Bin la popularité et des gopis, c’est déjà bien.

- Des gopis on en a un peu quand on le souhaite, non ? J’irais fouiller dans mon coffre voir s’il n’y traîne pas quelques objets, je dois avoir quelques miroirs pour les demoiselles, une paire de bottes rouge et d’autre babioles sans intérêts.

- Bonne idée Wiss, je regarderais aussi si quelques bric à braques ne serviraient pas de lots de consolation, comme ça tout le monde serait gagnant dans l’histoire, certains un peu plus que d’autre, mais au final tout le monde aura un petit souvenir de cette journée.

Aahhh, la communauté des voleurs de Sarwyen, ils se connaissent tous, aiment à tester régulièrement leurs talents les uns sur les autres (le narrateur ne parle pas ici d'une quelconque position mais bien de duels d'un tel sur un tel, qui ne se situe pas sur lui physiquement, il s'agit là d'une figure de style, car si l'on considè....Chuuut narrateur).

Le capitaine avait vidé la bourse d'Ackeros dans la journée, jolie prise. Il se dirigeait vers le repaire des Agility, pour saluer ses amis de la plu belle des professions et pourquoi pas titiller l'ego d'Ackeros s'il le croisait par là.

Et là que voit-il ? Un tournoi ! Magnifique, la flamme de l'esprit de compétition du capitaine s'avive de plus belle, ahaaa ! Il organisait celui du temple de Sarwyen dans l'équipe du seigneur Beregorn, et n'avait pas pu être de la fête..
Il va voir Apo, lui donne une bourse d'une some à peu près équivalante à la somme dérobée à Ackeros et s'inscrit...

> Salutations chers colègues, ahaaa, on va s'marrer !